ALCO C628 portant la livrée du DH, prise en 1971.
Photo : Roger Puta, domaine public, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Delaware_and_Hudson_605_(C628),_August_1971_(22285656239).jpg
Ancienne compagnie de classe I, le Delaware and Hudson exploite des lignes dans les états de New York, du Delaware et de Pennsylvanie, ainsi qu’au Québec. Mis en difficulté par les changements économiques des années 1960, la ligne restera toujours indépendante et en activité.
Filiale du Canadien Pacifique depuis 1991, elle relie Montréal à New York City, via Albany.
Compagnie de transport par canaux fondée en 1823 (la plus ancienne des États-Unis), le Delaware and Hudson se spécialise dans les chemins de fer à partir de 1864.
Son développement dans le nord-est de l’état de New York est assez rapide, par des fusions-acquisitions et la négociation de nombreux droits de passage. La frontière avec le Canada est franchie, et les voies du DH atteignent Québec et Montréal. Par ailleurs, le DH dessert de nombreux ports du nord-est.
À partir de 1938, en plus du transport du charbon de Pennsylvanie et des produits frais de l’nord-est de l’état de New York vers New York City, le DH agit comme une bridge line entre les principales compagnies du secteur.
En 1968, le DH en crise est racheté par le Norfolk and Western Railway, qui l’intègre à Dereco. La faillite de cette holding en 1976 redonne son indépendance au DH, là où les autres compagnies de Dereco rejoignent la Conrail. Cette même Conrail cède des lignes au DH et lui permet de bénéficier de trackage rights avantageux, qui contribuent à ralentir la chute inexorable du DH.
En 1984, Guilford Rail System rachète le DH pour une somme dérisoire. La banqueroute du DH est prononcée en 1988. Le réseau, qui dessert de nombreuses industries, est confié au New York, Susquehanna and Western Railway par l’état de New York.
Le Canadien Pacifique rachète le DH en 1991, pour relier Montréal à la région de New York, promesse de nouveaux marchés. Des investissement importants sont réalisés, mais le CP préfère dissocier le DH de ses actifs, en le plaçant en 1996 et 2001 sous la responsabilité de sa filiale Saint Lawrence and Hudson Railway, qui regroupe les compagnies les moins profitables.
En 2001, après des négociations concernant les trackage rights sur les voies de CSX vers New York, le CP relance les investissement et transfère le DH sous la responsabilité de la SOO line. La compagnie est de nouveau profitable.