On en trouve également en France (Jardiland), quoique moins fin que son homologue d’Outre-Flaque, et qui conviendrait donc davantage pour les échelles supérieures au HO ou au S.
Voyez, ci-dessous, la différence de tailles entre ces deux matériaux, due, à mon avis, à ce que le statice disponible chez nous a probablement été cueilli plus tard...
Comme j’ai besoin d’un certain nombre d’arbres (sapins et aspens) pour garnir un peu la falaise située derrière la trémie de Bandar Degulbeef (ci-dessous), j’ai entrepris d’en fabriquer une nouvelle « batch ».
Des troncs
Pour commencer, j’ai récupéré un certain nombre de troncs en balsa, sur lesquels j’avais commencé à travailler il y a quelques années. Comme ils étaient trop grands pour l’endroit envisagé, je les ai raccourcis et amincis
Une fois réduits à la bonne taille, puis effilés au cutter et au papier de verre, je les ai enrobés, grossièrement au pinceau, d’enduit de lissage. Pour un peu atténuer cette grossièreté d’application, j’ai rudimentairement lissé cet enduit à l’aide d’un doigt baveux mouillé. Puis, avant qu’il (l’enduit, pas le doigt) se mette sécher, j’ai pratiqué - toujours aussi grossièrement - des stries longitudinales sur les troncs, à l’aide d’une lame X-Acto pointue. Ce qui ne fut pas sans générer des grumeaux protubérants :
Et lorsque l’enduit eut séché - au bout de quelques heures -, toujours à l’aide d’un cutter, j’ai pu grattouiller toutes ces excroissances pustuloïdes disgracieuses qui protubéraient le long des troncs. (Éviter d’utiliser le papier de verre car, en plus des protubérances, il risque de trop atténuer le motif des stries).
Un travail branché
Le travail consiste maintenant à « planter les branches ».
En commençant par le sommet, on perce, à l’aide d’un mandrin porte-foret et en une sorte de spirale descendante, des trous dans le tronc, dans lesquels, au fur et à mesure (ce qui permet de déterminer où l’on percera le trou suivant), on introduit des petits brins de statice dont on aura légèrement trempé l’extrémité dans de la colle blanche.
Arrivé proche du bas, on ajoutera quelques « branches mortes », à l’aide de brins dépourvus de fleurs.
Et une fois la colle sèche, on fera subir la même application, au pinceau, d’enduit de lissage aux branches mortes inférieures.
Sur les photos suivantes, on peut voir trois des phases successives de l’étape précédente. On constate également que les branches mortes du premier arbre (à droite) sont trop épaisses. Aussi me suis-je attaché à doter les arbres suivants de branches mortes plus fines.
Voici donc ma première fournée de six sapins dotés de toutes leurs branches, dont il me restera à enduire celles - mortes et plus fines - qui ne le sont pas.
Donc, une fois toutes les branches mortes du bas badigeonnées d’enduit, on laisse sécher :
Et lorsque l’enduit est sec, on peut appliquer la couleur « bois » à l’aérographe, puis faire - au pinceau - les retouches éventuellement nécessaires.
L’étape suivante (et finale avant la mise en place des arbres sur le réseau) consistera à les floquer. Il faut donc que je vérifie s’il me reste du flocage de la bonne couleur et à la bonne mouture. Mais comme cette denrée se trouve dans mon atelier au fond du jardin, qu’il fait noir et que j’ai peur des fantômes, des vampires et des dragons, cette vérification attendra quelque peu...
Et une petite dernière des branchages « caspiens », dans le soleil, avant leur flocage :
Pour la hauteur des troncs en On30, je dirais qu’elle est sensiblement la même que
pour ceux en On3... Mais bon, comme d’habitude, je déconne [1].
Toutefois, tu n’es pas sans savoir qu’un arbre, ça peut varier considérablement en taille (tout comme en sagesse). Toujours z’est-il kanski concerne mes conifères, ils varient, en gros, entre 8-9 et une vingt-cinquaine de mètres. Ce qui, au 1/48e, devrait nous donner entre 15 et 52 cm (peut-être même 52 centimètres ET DEMI...)
La nuit a passé
Sur ce, abordons l’ultime étape de leur constructification, consistant en leur flocage.
Comme matériaux, j’utilise du flocage dans les verts pas trop sombres et moulu assez fin. Celui-ci sera fixé aux branchages à l’aide de laque à cheveux pour fixation extra-forte. C’est, de toute façon, de loin la moins chère, surtout par rapport à de la colle en bombe 3M, tout en étant infiniment moins dommageable pour les voies respiratorielles !
Nous procéderons de la façon suivante :
- en tenant l’arbre la tête en bas, par le clou qui servira à le planter dans le décor, et en le faisant pivoter rapidement entre le pouce l’index, on le pschitte par le dessous de ses branches avec la laque.
- Puis, en le tenant au-dessus de la cuvette,(virgule) de l’autre main, on asperge de flocage cette face inférieure des branches. Une fois satisfait, on ajoute une nouvelle giclée de laque, pour parfaire le collage.
- Puis, retournant l’arbre, on procède de la même façon pour la face supérieure des branches.
Il est toutefois recommandé, après chaque application, de brosser, à l’aide d’un pinceau, le plus possible du flocage qui serait allé se coller intempestivement sur le tronc et les branches mortes inférieures :
Une fois vos branches garnies à votre convenance, pschittez une ultime giclée de laque, pour assurer une bonne fixation au flocage. Tapotez doucement le tout, pour en faire retomber dans la cuvette les éléments mal fixés, et vous obtenez un joli conifère, prêt à être planté à l’emplacement qui lui a été dévolu, et où iront le rejoindre les dizaines d’autres qu’il vous restera encore à fabriquer péniblement avec un enthousiasme croissant.