Le Peuplier faux-tremble, qui porte un certain nombre de noms vernaculaires, est endémique du nord de l’Amérique du Nord. Si vos trains sont localisés dans le nord-est des USA, dans les Rocheuses, au Canada ou en Alaska, il est très difficile de passer à côté d’un de ces arbres, ou plutôt d’un de ces groupes d’arbres vu qu’ils vivent en bandes.
Tout d’abord, le matériel dont vous aurez besoin
Présentation des divers éléments
- Une ou plusieurs tiges de balsa, pour les troncs. Ici, j’en utilise une de 4mm de diamètre, ce qui, au 1/64e, correspond à un tronc d’environ 25cm.
- Un cutter, pour couper votre balsa à la longueur désirée et le tailler
- Une petite scie, pour couper vos tiges si elles sont d’un diamètre plus important ou/et en bois plus dur
- Une brossette métallique à manche, si vous désirez ajouter de la texture à votre tronc
- Des pinceaux. Le gros pour peindre le tronc en blanc, et le fin pour ajouter les rayures sombres
- Peinture blanche
- Peinture gris-sombre ou noire
- Des petits forets et leur porte-foret (pin vise), pour percer les trous dans le tronc
- Des petites pinces coupantes
- Du zeechuim [1]
- Des brucelles, pour manipuler les « branches »
- De la colle blanche, pour coller les branches dans les trous du tronc
- Du flocage jaune, pour représenter les feuilles en automne (d’un calibre approprié selon l’échelle)
- Un bloc de polystyrène extrudé, pour y planter les arbres sur lesquels vous n’êtes pas en train de travailler.
Autre matériel nécessaire : l’adhésif à l’aide duquel sera fixé le feuillage sur les branches. En principe, une simple laque à cheveux, pour « fixation extra-forte » (d’ailleurs la moins chère), devrait suffire. Bien sûr, une colle en bombe du genre 3M serait très légèrement supérieure, mais pas au point de justifier la différence de prix. Et puis la laque est beaucoup moins toxique.
(Si vous utilisez quand même la colle, veillez à ne pas respirer au moment où vous pschittez, et effectuez cette opération de préférence en extérieur).
Au bouleau boulot
A l’aide de votre cutter (ou d’une petite scie si vous utilisez du bois plus dur que le balsa), coupez votre tige de bois à la longueur désirée (Pièce n°1). Un aspen peut atteindre une bonne trentaine de mètres. Les miens en font de 10 à 12.
Le sommet sera effilé en fuseau, la base taillée en pointe, pour être plantée plus facilement, et le tout est entièrement peint en blanc avec le pinceau épais (pièce n°2).
Enfin, une fois la peinture blanche sèche, on ajoutera les rayures, au pinceau fin et à la peinture noire un peu diluée ou grise (pièce n°3).
A l’aide de votre cutter (ou d’une petite scie si vous utilisez du bois plus dur que le balsa), coupez votre tige de bois à la longueur désirée (Pièce n°1). Un aspen peut atteindre une bonne trentaine de mètres. Les miens en font de 10 à 12.
Le sommet sera effilé en fuseau, la base taillée en pointe, pour être plantée plus facilement, et le tout est entièrement peint en blanc avec le pinceau épais (pièce n°2).
Enfin, une fois la peinture blanche sèche, on ajoutera les rayures, au pinceau fin et à la peinture noire un peu diluée ou grise (pièce n°3).
A l’aide d’une petite pince coupante, on se prépare une réserve de branches à partir d’une touffe de zeechuim. (Il est préférable de se constituer une réserve de 10 à 15 branches avant même de percer les premiers trous. Ceci permet d’avoir devant soi un choix mieux approprié quant aux tailles et aux formes, et permet d’aller plus vite avant que la colle ne sèche).
Les premiers trous étant percés, on verse une petite goutte de colle blanche sur un bout de plastique (ou de n’importe quelle autre petite surface plane jetable), dans laquelle on trempe la tige de chaque branche avant de l’enfiler dans le trou auquel elle est destinée.
On commence par enfiler la touffe du sommet de l’arbre, puis les branches latérales, successivement, en descendant. Les petits bouts coupés de zeechuim étant très fragiles, on les manipulera à l’aide d’une paire de petites brucelles.
Comme vous pouvez le constater, celles-ci ne descendent pas très bas, surtout pour le spécimen de gauche, destiné à prendre place parmi les conifères.
Vous remarquerez également qu’à mesure que l’arbre grandit, les basses branches s’étiolent et meurent. On veillera donc, pour plus de réalisme, à représenter ces basses branches, mortes et dépourvues de feuillage.
La phase finale : le flocage
Le flocage est destiné à représenter le feuillage.
En saison, l’aspen a un feuillage vert tendre. Mais ce qui fait son attrait, c’est cette couleur jaune qu’il prend à la fin du mois d’août, et qui contribue à ce « look » si caractéristique des Rocheuses.
Pour cela, j’utilise un flocage parfaitement adéquat, appelé « Autumn Gold ». Il est produit par une compagnie canadienne dont je tairai le nom, car beaucoup de ses clients s’estiment – à juste titre – victimes des pratiques douteuses de son propriétaire. Mais je ne doute pas que bon nombre d’autres compagnies, tant européennes que nord-américaines, soient en mesure de fournir un produit équivalent.
Nous voyons ici le tamis que j’utilise pour appliquer mon flocage, et dont vous remarquerez que j’ai agrandi quelques trous pour faciliter l’écoulement du produit. À droite, le produit lui-même, une fois qu’il a été tamisé.
Celui-ci est disposé dans le tamis, tenu d’une main, au-dessus de l’arbre tenu par le bout du tronc de l’autre main.
Je secoue alors le tamis horizontalement, tandis qu’avec les doigts de l’autre main, je donne un mouvement rotatif au tronc. Ceci permet au flocage de se répartir régulièrement sur tout le pourtour des branches.
Il est recommandé de verser aussi du flocage sur le dessous des branches, en tenant l’arbre le sommet dirigé vers le bas.
On réitère la même opération (pschittage d’adhésif et flocage) jusqu’à ce que les branches soient recouvertes de feuillage de façon satisfaisante.
Vous noterez également que l’opération s’effectue au-dessus d’un bac en plastique, lui-même posé sur un journal.
Ceci permet de récupérer et de ré-utiliser le (précieux) flocage qui n’aurait pas adhéré au branches
On prendra bien soin, aussitôt l’opération de flocage terminée, et avant que ’adhésif n’ait eu le temps de sécher, d’ôter à l’aide d’un pinceau tout flocage qui se serait déposé intempestivement sur les branches mortes du bas et sur le tronc.
Nous avons ici deux aspens terminés, prêts à être utilisés. Celui de gauche, plus touffu, conviendra davantage pour un bouquet d’arbres situés au bas d’une pente ou au bord d’un cours d’eau, tandis que celui de droite, au tronc dégagé sur une plus grande longueur, pourra être placé parmi les conifères, plus haut le long de la pente.
Et il ne restera alors plus qu’à trouver l’endroit adéquat, dans les paysages (sublimes) de votre réseau, où placer votre merveille et toute l’abondante quantité de ses semblables.
En espérant m’être fait bien comprendre et vous avoir donné l’envie de fabriquer vos propres aspens, je n’en reste pas moins à votre disposition (sympa le mec !) pour d’éventuelles explications complémentaires.