S’il y a bien une chose qui peut distinguer les pratiquants des normes NMRA de leur homologues pratiquant des trains aux normes NEM, c’est un petit morceau de métal. Le gabarit NMRA permet de rapidement contrôler toute sorte de petites côtes permettant au réseau ou au matériel roulant de fonctionner parfaitement. On ne peut pas s’en passer !
Ce gabarit nommé « Standards Gage » reprend les « Standards » (S) et les « Recomandation practices » (RP) élaborées par la NMRA et suivies par les fabricants. En Europe, certains matériels suivent ces normes, aussi ce gabarit peut être pratique à avoir même si on ne fait pas du train nord-américain.
Chaque combinaison d’échelle et d’écartement à son gage : HO, HOn3, Sn3, etc. Ne prenez pas un gabarit pour le HO si vous pratiquez le On30 ! Certes, vous aurez un gabarit pour vérifier l’écartement des voies, mais vous n’aurez pas le bénéfice de la vérification du gabarit par exemple.
Le gabarit est composé de diverses découpes ainsi que de picots (des « prongs ») correspondant aux vérifications à effectuer.
Par ailleurs, il existe deux types de gabarits, le Type I dont il sera question dans cet article, et le Type II, carré, qui est la même chose avec moins d’options. Les gabarits évoluent dans le temps, ils sont repérés par un « mark ». Pour le type I, on est est au mark V. Sur les gabarits les plus récents (mark V), « Flangeway » a été replacé par « Checkgage ». Cet article porte sur le type I, qu’importe le mark : les différences entre gabarits sont mineures (localisation des éléments).
À quoi ça sert ?
Le gabarit permet de vérifier :
l’écartement des essieux (norme S-4.2)
l’écartement de la voie
l’écartement des lames d’aiguille (Points)
l’écartement des contre-rails d’aiguille (Flangeway)
l’écartement des essieux
plein de gabarits (norme rp 7.1, ponts, courbes, quais hauts et bas, tunnels, murs, structures adjacentes...)
N’oubliez pas que le gabarit est un outil de mesure, qui serait inutilisable une fois déformé. Ne n’utilisez pas pour d’autres usages !
Vérification de la voie
À présent, nous allons voir les différents usages d’un gabarit mark IVb, appliqués à mon réseau en N. Mon réseau est composé de voie flexible commerciale (Atlas code 55) et d’aiguilles faites-main.
La vérification de l’écartement des rails est critique quand on fabrique sa voie, mais l’utilisation d’appareils de voie industriels nécessite également une vérification. Ceux-ci ne sont pas nécessairement dépourvus de défauts. Ils peuvent avoir des défauts d’usine, puis, une fois installés, se déformer du fait de leur utilisation, de travaux proches, d’un choc, de changements thermiques... Idem pour la voie flexible !
Vérification des essieux et du gabarit
Vérifier la voie est indispensable pour être certain de leur bonne circulation. Mais il y a d’autres paramètres dimensionnels qui entrent dans l’équation : les essieux et, bien entendu, le gabarit à proprement parler.
Et bien d’autres !
Le gabarit NMRA est un outil très versatile. Pourtant, nous n’avons fait que survoler ses capacités.
Par exemple, si mon gabarit en N ne comprend pas d’emplacement pour la vérification de la hauteur des attelages, les gabarits des échelles supérieures permettent cela. Il est également possible de vérifier la hauteur d’un quai bas ou d’un objet adjacent à la voie.
Quoi qu’il en soit, j’espère vous avoir convaincus de la nécessité d’avoir ce gabarit près de votre réseau !
Modéliste ferroviaire depuis l'adolescence, je travaille aujourd'hui sur un réseau en N canadien orienté opérations ferroviaires. J'aime aussi sortir des sentiers battus (la voie étroite n'est jamais loin) et réfléchir à la pratique modéliste.